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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

HANOUCCAH



GUIDE
BOUGIE














Acrylique de Dina





le 25 Kislev
Finit le 2 Tevet


Hanoucca, par le Grand Rabbin Moshé M.Levy

Si un non-juif passe devant une maison juive et voit par la fenêtre les lumières de Hanoukka, alors que la maison est illuminée, il se posera sûrement la question sur l'importance et la raison de ces petites flammes.
Tous ceux qui connaissent l'histoire juive savent (ou devraient savoir) la raison de cette fête : c'est l'histoire du roi grec de Syrie, Antiochus Epiphanes qui a occupé la Palestine (Judée) et, aidé par la complaisance de Juifs héllénisants, a voulu hélléniser la vie du peuple juif.

Pour la première fois dans l'histoire, le peuple d'Israël a dû se mesurer à une culture étrangère qui a voulu l'absorber, le réduire et l'assimiler. Ce n'est pas la première fois que le peuple juif a dû affronter des ennemis beaucoup plus importants et plus puissants, mais la lutte n'a jamais eu un tel caractère.

800 ans avant l'ère commune, les armées de Chalmanassar sont entrées dans le territoire du Royaume de Chomron et ont déporté les dix tribus d'Israël qui le composaient. Comme la majeure partie du peuple juif en opposition au Royaume de Judée, était à moitié idôlatre, assimilée parmi les ennemis vainqueurs, il disparut facilement..

130 ans plus tard, les armées de Nabuchodonosor, roi de Babylone, occupèrent la Judée. Après des guerres particulièrement violentes entre les soldats d'Israël et les Babyloniens, Jérusalem fut détruite, le Beith Hamikdach du roi Salomon fut brûlé et le peuple déporté à Babylone. Là en exil, on leur a imposé la domination politique, mais les autorités babyloniennes ne sont pas intervenues dans le mode de vie religieuse des fils d'Israël.

Aux Babyloniens ont succédé les Perses. Cyrus, roi de Perse s'est montré très bon avec les Juifs. Il les a encouragés et leur accorda la liberté de retourner dans leur patrie, de la reconstruire et de rebâtir le Temple, de s'y organiser à leur manière, étant donné qu'ils n'avaient pas été contaminés par le paganisme.

Ce ne fut pas la même chose avec les Grecs de Syrie. Sûrs de la supériorité de leur haute culture, ils traitaient les autres peuples dominés de barbares et d'arriérés. Ils ont voulu imposer leur civilisation et leur religion. C'était une obligation d'adhérer à leur manière de vivre. Si une personne était contraire ou résistait à leur culture et à leur religion, elle était tuée.

Et c'est cette situation qui sévissait en Israël en l'an 165 avant l'ère commune. Les familles qui formaient l'élite de la population juive, les Saducéens hellénisants, n'avaient pas attendus d' y être forcés, ils trouvaient cette culture très séduisante. Ils soutinrent Antiochus Epiphane dans ses projets.

A son retour d'une guerre perdue en Egypte, Antiochus Epiphanes favorisé par cette situation et par les intrigues qui séparaient les Hassidim des héllénisants, entra un jour de shabbat dans le temple de Jérusalem, tua tous les Juifs fidèles à leur D. Il mit à sac tous les objets sacrés ainsi que trésor qui contenait les dons du peuple. Peu de jours après, il introduisit la statue de Zeus dans le Temple obligeant les Juifs à prendre part avec les prêtres paiens, aux sacrifices qui étaient immolés en l'honneur de l'idole de Zeus.

Cette provocation a suffit, pour que le drapeau de la révolte soit hissé par Mathatias, de la famille des Hasmonéens, du Cohen Gadol, accompagné de ses 5 fils, avec le cri : " Mi l'Amonai elai " (Tous ceux qui sont pour D., me suivent). Dès ce moment, la guerre du Judaïsme contre le paganisme fut engagée.

Des combats terribles eurent lieu avec différentes armées dirrigées par différents généraux grecs, comme Nikanor et Gorgias. Grâce à l'appui de D., qui s'est dressé dans toute Sa miséricorde, la petite armée des Maccabés a soutenu différents combats. Ils arrivèrent avec .l'aide de D., à repousser l'ennemi de Jérusalem. Ils entrèrent dans le temple, le nettoyèrent de toutes les graisses des sacrifices faits en l'honneur de Zeus. Ils enlevèrent la statue de Zeus, pour la réduire en poussière. Ensuite, ils purifièrent le sanctuaire et allumèrent les lumières ainsi qu'il est écrit : " Veidlikou nerot behatzrot kodcheha ". Ainsi cet événement fut célébré avec une grande allégresse durant 8 jours et la fête de Hanoukka, consacrée.

Sans l'assistance divine, puisque c'est une petite armée que les Maccabés ont portée à la victoire du judaïsme sur le paganisme, on n'aurait plus parlé de la religion juive et du peuple d'Israël. Ainsi la première crise de l'assimilation fut annihilée par la victoire et la liberté des Maccabés.

C'est pour cela qu' à Hanoukka, on lit le Hallel : chant de joie et d'hommage à D. pour les merveilles qu' Il fait en faveur de Son peuple.

Il faut célébrer la fête de Hanoukka tous les ans. Les docteurs de la Loi ont dit : " Si toutes les fêtes sont supprimées un jour, la fête de Hanoukka continuera à être célébrée avec joie dans nos maisons et nos coeurs seront illuminés par ses lumières. " Les flammes de Hanoukka évoquent la valeur morale, les sentiments nobles et constants de l'âme juive.

Bonne fête de Hanoukka !



Docteur Elie Botbol
Strasbourg


L’allumage des lumières de Hanoucca coïncide avec la période de la célébration de la fête chrétienne de Noël mais aussi avec la fête païenne du solstice d’hiver qui glorifiait le dieu de la lumière Mithra. Le thème de la lumière présent dans ces trois commémorations comporte le risque de confusion du sens de ces festivités. D’ailleurs, l’envahissement de l’espace public et médiatique par des illuminations de tous genres tend à brouiller davantage la spécificité et l’origine historique de ces traditions, comme si la symbolique commune de la lumière qu’elles drainent prédominait, au détriment de leur sens propre.

Cette tentation n’est pas seulement le fait de ceux qui ignorent tout de l’histoire des religions, il existe aussi, en effet, une tendance chez certains historiens à trouver une filiation entre des rites similaires alors même que dans le fond ils n’ont rien de commun. La similitude entre les lumières de Hanoucca, les illuminations de Noël ou encore les feux du culte de Mithra n’échappe pas à la règle.

Afin de prendre le contre-pied de cette dérive, rappelons le sens et l’origine du rite des lumières de Hanoucca tels qu’ils sont relatés par le Talmud. Lorsqu’en l’an 164 avant l’ère chrétienne, les hommes de la dynastie hasmonéenne sont parvenus à réinvestir le Temple de Jérusalem souillé et dédié par les Grecs à Antiochus Epiphane, ils ne trouvèrent qu’une seule fiole d’huile pure cachetée par le sceau du Cohen gadol. Celle-ci ne contenait qu’une provision d’une seule journée pour l’allumage de la ménora, mais elle brûla miraculeusement durant huit jours. « L’année suivante, on fixa ces jours en les célébrant comme jours de fête, de louange et de gratitude » (Chabat 21b).

Il est permis de penser qu’aucune institution rabbinique d’allumage de Hanoucca n’avait été encore établie à cette époque puisque ce passage talmudique ne fait état que « des jours de fête, de louange et de gratitude » - et non de l’allumage. Il semble qu’aussi longtemps que l’allumage quotidien de la ménora du Temple était effectué, on pouvait surseoir à la commémoration du miracle de la fiole par l’allumage individuel de la hanoukia dans les foyers. Ce rituel a pu être institué plus tard, sans doute au premier siècle après la destruction du Temple. Mais cette concession interprétative ne signifie pas pour autant que le rite de l’allumage a été institué tardivement dans un esprit de mimétisme des pratiques romaines tel l’allumage de bougies sur l’autel de Saturne, comme le prétendent ces historiens.

Concernant l’allumage, le Talmud rapporte : Le commandement de Hanoucca consiste à allumer une veilleuse par maître de maison. Ceux qui souhaitent faire mieux, allument une par personne. Et encore mieux : ils allument par ordre décroissant de huit veilleuses à une seule « selon les jours sortant », pour l’école de Chamaï, et en allant crescendo de une à huit veilleuses « selon les jours entrant », pour l’école de Hillel.

Ce débat n’est pas sans nous rappeler les Saturnales et les Calendes, fêtes romaines qui duraient huit jours chacune et qui encadraient le solstice d’hiver. La décroissance des lumières proposée par Chamaï pourrait évoquer le raccourcissement des jours commémoré par les Saturnales et le crescendo de Hillel renverrait au renouveau solaire célébré par les Calendes. Voilà donc, pour ces historiens, la preuve de la filiation rituelle entre les lumières de Hanoucca d’apparition tardive - au premier siècle - et ces fêtes païennes antiques réaménagées par les Romains.

Certes, cette filiation est avérée concernant Noël. En effet, pour enrayer le culte païen des Saturnales et promouvoir le christianisme à Rome, le pape Sylvestre I fit avancer en l’an 320 la commémoration de la nativité chrétienne du 6 janvier au 25 décembre. Ainsi, le dieu Mithra laissa place au nouveau « dieu invaincu » des chrétiens. D’ailleurs, le dimanche (jour du dieu Soleil) a été aussi adopté comme jour de repos dans tout l’empire romain pour contenter païens et chrétiens, en l’an 321.

Qu’en est-il de la filiation des lumières de Hanoucca avec un culte antérieur ?

Dans le traité ‘Avoda zara 8a, il est fait mention d’une superposition de ces fêtes romaines avec un modèle plus ancien remontant au premier homme, Adam. Celui-ci avait célébré les huit jours précédant et suivant le solstice d’hiver pour exprimer sa reconnaissance envers D.ieu qui l’avait épargné de la mort. Il pensait, en effet, que la mort qui fut décrétée à son encontre comme sanction de sa désobéissance à l’injonction du fruit défendu se réalisait progressivement au fur et à mesure que les jours s’obscurcissaient. Lorsqu’il se rendit compte que les jours augmentaient leur durée à partir du solstice d’hiver, il comprit que ce phénomène était naturel et qu’il n’était pas dirigé contre lui. « L’année suivante, il en fit des jours de fête ». Aussi, pour le Talmud, la célébration païenne qui s’ensuivit à travers les siècles n’était rien d’autre que la déviation vers l’idolâtrie de ces jours consacrés à D.ieu par Adam.

Les lumières de Hanoucca ne peuvent en aucune façon être la réplique juive des fêtes romaines, et ce pour deux raisons.

La première relève du décalage existant entre les calendriers solaire et lunaire. Le crescendo des lumières prôné par Hillel ne peut, en effet, mimer les Calendes romaines car Hanoucca est souvent célébré bien avant le solstice d’hiver, au moment où précisément la luminosité des jours va en décroissant. De même, la décroissance des flammes de Chamaï pourrait coïncider avec l’après solstice lorsque Hanoucca est tardif et être ainsi déphasée par rapport aux Saturnales. Quel sens aurait un allumage qui déclinerait - comme le propose Chamaï - alors qu’après le solstice le soleil reprend de la vigueur ?

De plus, l’institution de base de l’allumage de Hanoucca ne demandant qu’une seule veilleuse par soir, il serait inadéquat de conférer à ce précepte une quelconque référence à la décroissance ou à la progression du soleil célébrées par ces fêtes romaines.

La seconde raison porte sur le fond. Le miracle de la fiole de Hanoucca ne signifie-t-il pas qu’au-delà de la nature et du déterminisme, il y a dans le judaïsme une réalité vivante qui puise sa force et sa source non pas dans les contingences de ce monde-ci - du dieu Soleil - mais dans une lumière transcendante enfouie dans l’esprit et dans le cœur de chacun d’entre les hommes. La célébration du miracle de Hanoucca vise précisément à perpétuer une lumière qui n’a rien de naturel, une lumière qui n’éblouit pas mais qui, au contraire, peine à exister et à survivre, à l’image de nos petites flammes de la Hanoukia qui s’accrochent difficilement à leurs mèches de coton. Cette lumière, c’est l’âme juive qui vacille et qui cherche son chemin à travers l’histoire sans se laisser éblouir par les attractions lumineuses venant de toutes parts, qu’elles soient grecques, romaines ou autres. Cette âme juive se reconnaît dans la lumière de la petite fiole d’huile cachetée par le Cohen gadol qui n’attend rien d’autre que d’être rallumée dans un sanctuaire épuré de toutes les scories. Et celle-là n’a rien de commun avec le dieu Soleil ou Mithra.

Dans le rituel de Hanérot halalou récité après l’allumage de la Hanoukia, le texte met l’accent sur une précaution centrale : « Ces flammes sont saintes ; nous n’avons pas le droit d’en tirer profit mais seulement de les scruter ». En effet, ces lumières ne sont pas là pour nous illuminer à l’instar des illuminations de Noël ; elles sollicitent, au contraire, notre protection eu égard à la fragilité de leur flamme. Rien de commun donc avec la célébration fastueuse du dieu Soleil ou de ses substituts. Plus qu’une célébration, Hanoucca est une sollicitation et une prise de conscience de l’appel qui nous a été adressé par le biais du miracle de la fiole d’huile. Dans un monde où le beau, les apparences et le monde de l’extériorité sont valorisées plus que tout, dans cette « obscurité grecque » qui voudrait nous faire « prendre des vessies pour des lanternes », la flamme de Hanoucca nous rappelle à l’ordre, à l’ordre de l’intime, de l’invisible, du spirituel et de la pureté du corps et de l’âme.





Une fête précieuse
Valeur de la fête de Hanouccah selon Rambam
(Maïmonide)



Dans son Mishné Torah, ouvrage de synthèse de Talmud, Rambam présente les lois pratiques de la fête de Hanouccah. Il souligne la valeur de cette fête instituée par les rabbins, en raison du miracle dont cette fête est porteuse.



Rambam lois de Méguila et de Hanouccah
Chapitre IV, lois 12
La mitsva (commandement) de Hanouccah est très précieuse. Et tout homme s’efforcera de l’accomplir, afin de faire connaître le miracle, et d’ajouter la louange et la reconnaissance à l’Eternel, pour les miracles qu’Il a réalisé pour nous. Même s’il se nourrit que grâce à la caisse de bienfaisance, il demandera ou il vendra son habit, et il achètera de l’huile et des mèches pour allumer.



Le miracle de Hanouccah au regard du Talmud 
Le Talmud reprend les faits historiques de Hanouccah, mais il ne met pas l’accent sur la victoire militaire, mais sur un autre miracle : le fiole d’huile qui brûla huit jours au lieu d’un seul.



Traité Shabbath 21 b
Nos sages ont enseigné : Le 25 kislev commence les huit jours de Hanouccah, et ils est interdit d’exprimer des oraisons funèbres et d’y jeûner. Car lorsque les Grecs sont entré dans le Sanctuaire, ils ont souillé toutes les huiles (consacrées). Et lorsque s’est levé la royauté des Asmonéens et qu’ils ont vaincu, ils ont cherché (de
l’huile pure) et ils n’ont trouvé qu’une seule fiole qui portait le sceau du grand prêtre. Mais il n’y avait qu’une quantité d’huile pour brûler un jour, un miracle fut réalisé et ils purent allumer huit jours. L’année suivante, les sages instituèrent ces jours en fêtes de louanges et reconnaissance.



Mèches et huiles
Lumières de Hanouccah et lumières de Shabbath


Une page de Talmud présente toujours une discussion ou plusieurs discussions entre les maîtres. La question qui oppose ici Rav Houna et Rabbi Zira concerne la nature de l’huile de Hanouccah par rapport à celle de Shabbath. Question anodine pour les uns, qui cache un thème de fond : la place des fêtes rabbiniques face aux fêtes de la Torah.



Traité Shabbath Page 21 a
Rav Houna enseigne : les mèches et les huiles dont les sages ont dit qu’on ne pouvait les utiliser pour les lumières de Shabbath, on ne peut les utiliser pour les lumières de Hanouccah, que ce soit en semaine ou que ce soit (la veille de) Shabbath. Rabba dit : Quelle est la raison de Rav Houna ? Car Rav Houna pense que si la lumière de Hanouccah s’éteint,il faut la rallumer (c’est pourquoi a priori, il faudra une bonne huile comme Shabbath) et il est permis de se servir de sa lumière. Rav Hisda pense que l’on peut utiliser les huiles
(interdites pour la lumière du Shabbath) pour la semaine (de Hanouccah), mais pas (la veille du) Shabbath (car on ne peut pas rallumer les lumières durant Shabbath).
Rav Zira dit au nom de Rav Matana, d’autres disent que Rabbi Zira a parlé au nom de Rav : les mèches et les huiles dont les sages ont dit qu’on ne pouvait les utiliser pour les lumières de Shabbath, on peut allumer les lumières de Hanouccah, soit en semaine soit (la veille de) Shabbath. Rav Yirmiya : Quelle est la raison de Rav ? Car il pense que si la lumière s’éteint, il n’est pas nécessaire de rallumer et il est interdit d’utiliser sa lumière.
akadem




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1 commentaire:

arman a dit…

Trés intéressant, félicitation!
Quel travail de recherche et de synthèse...
Vous êtes le Rachi du net!!!




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