SHABBAT
William Samuel Schwartz
GUIDE
BENEDICTIONS
Toratemet
39 Travaux
ETUDE
" Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié. " - Ex. 20:8-11
Le Shabbat est le septième jour de la semaine, du vendredi soir au samedi soir.
C'est un des principes fondamentaux du judaïsme. A l'instar de D-ieu qui a créé l'univers et tout ce qu'il contient en six jours et s'est reposé de son œuvre le septième, le Juif cesse tous ses travaux de la semaine à l'approche de la nuit le vendredi soir, pour se consacrer entièrement à D-ieu, corps et esprit, le saint jour du Shabat.
Lors du Shabat, certaines activités sont interdites (bâtir, cuire, tailler, acheter, écrire, ...), parce qu'elles découlent des travaux principaux intervenant dans la construction du Temple, elle-même symbole de la création du monde par Dieu. Mais l'essence de Shabat est de laisser de côté les tâches de la semaine pour faire place à D-ieu en ce jour où Il a parachevé le monde en faisant place a l'Homme.
Le jour du Shabbat doit être l'occasion de se réjouir en famille, de vider son esprit des soucis et des devoirs matériels de la semaine, pour se plonger dans l'étude de la Torah et accueillir dans sa maison et dans son intellect le Oneg Shabbat, le bien-être du Shabbat, cadeau perpétuel de Dieu aux Juifs afin qu'ils suivent toujours le chemin du Créateur pour apporter le règne du Bien.
Yéhuda Halévi écrit dans le Quzari (livre 2, ligne 50) : « Quiconque croit au Shabbat en tant que jour où s'interrompit l'œuvre de la Création, admet sans aucun doute la Création ; admettant la Création il reconnaît l'existence d'un Créateur qui a fabriqué le monde. Mais quiconque ne croit pas au Shabbat tombe dans les difficultés de la doctrine de l'éternité et n'a pas une foi parfaite en le Créateur de l'univers. L'observance de la loi du Shabbat rapproche de Dieu plus que le monachisme, l'ascétisme et l'érémitisme. »
Chaque shabbat, à la synagogue, on lit la parasha, portion hebdomadaire du rouleau de la Torah.
Les enseignements du Shabbat
Jean Halpérin
Vieille de plus de trois mille ans, l’institution du Shabbat, loin d'être devenue archaïque, occupe encore une place centrale dans la pensée juive et, plus largement, conserve toute sa signification pour le monde d’aujourd'hui.
Chacun sait que le Shabbat est le premier jour de repos hebdomadaire obligatoire qu’ait connu l'histoire universelle. C’est un titre de noblesse qui a d’ailleurs valu aux Juifs, dans l’antiquité grecque et romaine,les sarcasmes de grands auteurs, scandalisés de voir des hommes gaspiller un septième de leur temps et, plus encore,
de celui de leurs esclaves, à ne rien faire de productif. Cet aspect n’épuise pas, loin s’en faut, le sens du Shabbat .
Le Shabbat est le temps où I’homme renonce à son pouvoir de transformation du monde. Par la mise en oeuvre de sa pensée, l’homme sait créer, fabriquer, transformer, et cette activité est un élément de sa vocation, presque une obligation. Mais la Torah fixe à l’homme une limite à sa puissance. Le Shabbat se définit comme le moment où il est prescrit de renoncer à un pouvoir. Il est d’abord une ascèse : "Tu n’y feras aucun travail." L’homme (...) modifie le monde d’en bas à sa guise et le soumet à sa domination. La Torah assigne une limite temporelle à cette souveraineté...
Il existe donc deux commandements essentiels concernant le Shabbat : un commandement négatif, une interdiction, celle de tout travail réfléchi, et un commandement positif, une obligation, la constitution du Shabbat en jour de calme.
Création et libération
Que semblent viser ces commandements, que produisent leur pratique et leur étude, quels enseignements peut on en tirer aujourd'hui ?
Partons de la locution, en apparence énigmatique, qui clôt le récit de la Création du monde et du Shabbat : « Dieu se reposa de toute son oeuvre qu’il avait créée, pour agir (Gn 2,3). Tel qu’il avait été créé, le monde restait inachevé, à charge pour l’homme de le parfaire. Dès le huitième jour, l'homme (et la femme) deviennent associés à Dieu dans l’oeuvre de création continue. Comme le dit Prosper Weil : « C’est ainsi que s’est ancrée dans la pensée juive l’idée du progrès. L’expérience montre toutefois que ce progrès ne peut se réaliser qu’au prix de tensions et de conflits continus : contre la nature, qui nous environne, que nous devons dominer mais que nous abîmons ; contre la société humaine au sein de laquelle se créent des rapports de domination ; mais surtout à l'intérieur de chacun de nous. »
l’ambition des Juifs n'est pas de judaïser le monde, mais de l’humaniser, de le rendre meilleur, plus juste, plus harmonieux. Le Shabbat, comme modèle, peut y ontribuer.
Ainsi, le Shabbat est placé à la fois sous le signe du souvenir de la Création du monde et de celui de la Libération (comme le montre également la lecture en parallèle des versions presque identiques du Deutéronome, citée ci-dessus, et de l’Exode (20,15-18). En effet, le Shabbat est un appel aux plus hautes exigences de dignité humaine et d’égalité sociale. Il y a là une vision d'harmonie entre les hommes par le refus de toutes les aliénations et de tous les déterminismes économiques, sociaux et politiques.
S’y ajoute le respect absolu de la vie : comme le précisent les textes rabbiniques,
« le Shabbat a été donné aux hommes, et non pas les hommes au Shabbat » (Mekhilta, 31,13). Rien de plus important, selon la Torah, que de préserver la vie humaine. S’il existe le moindre danger qu’une vie humaine puisse se trouver en jeu, on doit transgresser les interdictions prescrites par les lois du Shabbat (Genèse Rabba,
19,31).
C’est en s’abstenant de créer, un jour sur sept, que l’homme affirme sa liberté face à la nature, au pouvoir et aux choses, en même temps qu’il affirme sa fraternité face aux autres hommes. Aussi peut-on comprendre qu’un sociologue comme Georges Friedmann, qui a consacré la majeure partie de son oeuvre aux problèmes du travail, ait pu voir « une sorte de génie prophétique dans l’institution du Shabbat » qu’il jugeait indispensable pour lutter contre la déshumanisation de la civilisation technicienne d'aujourd'hui.
Talmud de Babylone traité Shabbath 156 a et b
R. Juda dit au nom de Rav : D'où le savons-nous les astres n'ont nulle influence sur Israël ? Car il est dit (Gn 15, 5) : "Dieu le conduisit (Abraham) dehors". Abraham dit au Saint, béni soit-Il : "Celui qui est né dans ma maison sera mon héritier ! – Non pas celui qui est né dans ta maison, mais celui qui sortira de tes entrailles (ib. 4)". Abraham dit : "Maître du monde, j'ai vu que selon ma conjoncture astrale je n'aurai pas d'enfant. – Sors de ces considérations astrales, car il n'existe pas une telle influence pour Israël. Samuel enseigne aussi "point d'influence astrale sur Israël"
FETES EN ISRAEL
Les fêtes juives, dont l'origine remonte à l'antiquité, sont intensément célébrées en Israël. Les fêtes juives sont les "repères" par lesquels les Israéliens ponctuent l'année. Elles font véritablement partie intégrante de la vie quotidienne, dans la rue, à l'école, dans les synagogues et dans les foyers à travers le pays.
Journée du Souvenir de la Shoah
Le peuple d'Israël tout entier évoque la mémoire des six millions de martyrs juifs victimes des nazis. Ce jour-là, une sirène retentit à dix heures du matin et la nation observe deux minutes de silence, s'engageant "à se souvenir et à rappeler aux autres le devoir de ne jamais oublier".
Le 27 Nissan
Journée du Souvenir
La journée du Souvenir des soldats tombés pour la défense d'Israël est commémorée une semaine plus tard,le 4 Iyar à la mémoire de ceux qui sont morts dans les combats pour la création de l'Etat d'Israël et pour sa défense. A 20 heures la veille et à 11 heures, une sirène retentit pendant deux minutes et, en silence, la nation tout entière se souvient de sa dette et exprime sa reconnaissance éternelle à ses fils et à ses filles qui ont donné leur vie pour que le pays parvienne à l'indépendance et poursuive son existence.
Jour de l'Indépendance
Cette journée est immédiatement suivie par le jour de l'Indépendance (5 Iyar), l'anniversaire de la Proclamation de la création de l'Etat d'Israël, le 14 mai 1948. Il ne sagit pas dune célébration centenaire, mais la journée revêt une grande signification pour les nombreux citoyens qui ont personnellement et activement participé à la création du nouvel Etat et ont été les témoins des changements considérables survenus depuis 1948.
Yom Yeroushalayim
Le jour de Jérusalem est célébré le 28 Iyar, environ une semaine avant Chavouot, et commémore la réunification en 1967 de Jérusalem, capitale d'Israël, après être restée divisée durant dix-neuf ans par des murs de béton et des barbelés. I1 est rappelé en ce jour que Jérusalem est "le point focal de l'histoire juive, le symbole de sa grandeur passée, de ses réalisations spirituelles et de son renouveau moderne". Le Hallel est récité dans certaines synagogues.
Jeûne de Guédalia
Jeûne du 10 Tevet
Jeûne d'Esther
Jeûne de Tamouz
Tisha bé Av
JEUNE DE GUEDALIA
Aspect Historique
Le lendemain de Roch Hachana, soit le 3 tichri, la communauté juive se souvient de l'assassinat de Guédalia en jeûnant.
Guédalia fils d'Ahikam, fut le gouverneur judéen, placé par Nabuchodonosor, roi de Babylone qui avait détruit le premier Temple en - 586.Le rôle de Guédalia était de maintenir la vie juive dans la contrée désolée, mais dans laquelle il restait encore plusieurs milliers de Judéens.Mais un zélote fanatique - un individu nommé Yishmaël Ben Netania - qui refusait toute compromission avec l'ennemi, assassinat Guédalia. La colère du roi de Babylone ne se fit pas attendre, et les quelques milliers de Judéens qui auraient pu constituer le point de départ d'un nouveau yichouv juif, furent à leur tour massacrés ou exilés.
Les rabbins, devant un tel désastre, fixèrent le 3 tichri comme jour de jeûne national.
Sens général
Le jeûne de Guédalia est lié au traumatisme de la destruction (hourban) des deux Temples et de Jérusalem. Le choc fut terrible, non seulement à cause des nombreuses victimes (Flavius Joseph évalue à près d'un million, le nombre de Judéens massacrés par les légions de Titus), mais parce que cette catastrophe, et l'exil qui en découla, sapèrent toute la vision du messianisme biblique que l'on avait reçue depuis Abraham. En effet, le message spirituel d'Israël devait obligatoirement émaner du peuple ayant reçu la Torah à partir de la terre des promesses.
L'exil de 70 obligea le judaïsme à se reconstituer en une foi ardente sans terre. La conquête du Livre remplaça la conquête de l'espace, et le juif devenait « Bâtisseur du temps. » Cependant, en orientant ses synagogues vers son pays ancestral, en jeûnant le 3 tichri, le 10 téveth, le 17 tamouz et le 9 av et aux trois autres dates, Israël affirmait dans le drame de sa diaspora, son unité religieuse et nationale. L'on peut comprendre pourquoi paradoxalement le 9 av est appelé moed, jour de fête, « rendez -vous »… avec sa propre identité.
JEUNE DU 10 TEVET
Le siège de Jérusalem
Le dixième jour du mois de Tevet de l'an 3336 depuis la Création (-425 de l'ère vulgaire), les armées de l'empereur babylonien Nabuchodonosor établirent le siège de Jérusalem. Trente mois plus tard, le 17 Tamouz 3338, une brèche fut ouverte dans les murs de la cité et le 9 Av de cette année, le Saint Temple fut détruit. Suite à cela, le peuple juif fut exilé en Babylonie pendant 70 ans.
Le 10 Tevet est un jour de jeûne, de deuil et de repentir, en souvenir du siège de Jérusalem. Nous nous abstenons de manger et de boire depuis l'aube jusqu'à la tombée de la nuit, et ajoutons les Séli'hot et d'autres passages dans nos prières.
Dans de nombreuses communautés, ce jeûne est aussi associé au souvenir des victimes de la Shoah et le Kaddich y est récité pour le mérite de tous ceux dont on ignore la date exacte de la disparition.
Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi explique qu’un jour de jeûne est aussi un jour de bienveillance divine. Comme l’obligation de jeûner le 10 Tévet est, à certains égards, plus stricte que pour les autres jeûnes, on peut comprendre que la bienveillance divine est aussi plus forte ce jour-là. Donc la Techouva, le retour à D.ieu, que doit amener le jeûne, sera aussi d’un niveau plus élevé
JEUNE D' ESTHER
Au temps d'Assuerus
"Va, rassemble tous les juifs et jeûnez sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit, ni le jour." Esther 4:16
Au temps de Mordéh’aï et Esther, les juifs se sont réuni le 13 Adar afin d’affronter leurs ennemis. Ils avaient besoin de beaucoup de Miséricorde Divine pour que leurs ennemis ne leur portent pas atteinte. Les juifs ont prié et jeûné ce jour-là, à l’instar de Moché Rabbénou qui s’était tenu en jeûne et en prière le jour où Israël avait affronté ‘Amalek, jusqu’à ce qu’Hachem donne la victoire à Israël.
Là aussi, Hachem le D. de nos ancêtres écouta leurs supplications et accepta leur repentir et leur jeûne, et le jour fixé par nos ennemis pour exterminer Israël fut inversé, et se sont les juifs qui battirent leurs ennemis ce jour-là.
Le 13 Adar, les juifs tuèrent 75 000 non-juifs qui voulaient porter atteinte à leurs vies, sans compter ceux qui furent tués dans la ville de Chouchann (Suze), capitale de l’Empire perse, et aucun juif ne mourut dans la bataille, « car ce n’est ni grâce à l’armée, ni grâce à la force, mais uniquement grâce à mon esprit, ainsi parle Hachem D. des armées… »
C’est pour cela que nous avons la tradition dans toutes les communautés d’Israël de jeûner ce jour-là chaque année, en souvenir du Miracle dont ils bénéficièrent, et ce jeûne se nomme « Jeûne d’Esther ».
JEUNE DE TAMOUZ
Le jeûne du 17 Tamouz
Tamouz est le quatrième mois de l’année juive. Le nom de Tamouz est celui d’une déesse païenne. Il est mentionné comme tel dans le livre d’Ezéchiel (8, 14).
Début de la période de pénitence qui commémore la destruction de Jérusalem.
Le 17 Tamouz est un des quatre jeûnes mentionnés dans le livre des Prophètes.
Selon la tradition juive, 5 grandes catastrophes se sont produites ce jour-là :
Moïse brise les Tables de la loi en descendant du Mont Sinaï suite à la faute du veau d’or.
On arrête d’offrir les sacrifices quotidiens dans le premier Temple durant le siège de Jérusalem, les Cohanim (prêtres) ne pouvant plus se procurer d’animaux.
Une brèche est faite dans la muraille de Jérusalem avant la destruction du Temple en l’an 70 de l’ère vulgaire.
Avant la grande révolte, le général romain Apostamos brûle un rouleau de la Torah établissant ainsi un précédent pour les horribles autodafés de livres juifs à travers les siècles.
Une statue est introduite dans le sanctuaire, acte blasphématoire et de désacralisation par excellence.
Les 21 jours entre le jeûne de Tamouz et le 9 de Av sont appelés par la tradition juive : « jours entre les étroits défilés » selon le verset 1, 3 du livre des Lamentations : « Ses persécuteurs l’ont tous atteint dans les étroits défilés. » Ces trois semaines sont une période de deuil en souvenir de la destruction des deux temples de Jérusalem.
TISHA BE AV
De la destruction à l'espoir
Ticha Be Av, littéralement le neuvième jour du mois de Av, est le jour du deuil national du Peuple Juif.
D'après la tradition, à cette date, le premier et le second Temple de Jérusalem ont été détruits. La première destruction du Temple eut lieu en l'an -586, quand Nabuchodonosor, Roi de Babylone, prit Jérusalem et détruisit le Temple qui avait été construit 300 ans avant par le Roi Salomon. Ce fait marqua la perte de la souveraineté juive et le début du premier exil, celui qui est connu comme “Exile babylonien”.
Ce fut pendant cet exil, qui dura 50 ans, que les Juifs commencèrent à commémorer Ticha Be Av comme jour de deuil.
La seconde destruction du Temple se produisit 600 ans plus tard, en l'an 70 de notre ère, quand l'empereur romain Tito (I’s) conquit Jérusalem et détruisit le Temple qui avait été reconstruit par les exilés à Babylone après son retour à Sion. Cette seconde destruction est celle qui causa l'exil et la Diaspora de laquelle nous faisons toujours partie.
Dans le Talmud, nos sages signalent d'autres événements qui se sont produits à cette date. Ils disent que ce fut précisément lors de Ticha Be Av lorsque, dans le désert, nos ancêtres rejetèrent la possibilité d'entrer sur la Terre Promise. La crainte des villages puissants qui vivaient alors sur la terre les firent souhaiter retourner en Egypte. Dieu ne toléra pas ce manque de foi de la part des hébreux et les condamne à errer dans le désert pendant 40 ans.
Le Midrash dit qu'à ce moment Dieu dit aux hébreux:
“Vous avez pleuré des larmes sans cause, Je ferai de ce jour, un jour de pleurs pour les générations à venir”
Selon le Talmud, lors de Ticha Be Av, la forteresse de Betar tomba également, dernier bastion de la rébellion de Bar Kojba contre les Romains en l'an 135. C'est ainsi que la dernière trace de souveraineté juive en Israël s'est éteinte pour presque deux mille ans.
Tous ces évènements ont un rapport avec l'exil du peuple de sa terre et avec la nécessité de retourner à la souveraineté territoriale.
En plus, il y eut pendant l'histoire juive et universelle d'autres situations tragiques qui se sont également produits le jour de Ticha Be Av. Peut-être que les plus notables étaient l'Expulsion des Juifs d'Espagne en 1492, l'éclatement de la Première Guerre Mondiale, les premières déportations vers les camps d'extermination et jusqu'à l'explosion de la bombe atomique à Hiroshima...
Un autre Midrash, raconte que lorsque le Temple fut incendié, lors de Ticha Be Av, le Prêtre Suprême de cette époque, jeta les clés du Temple vers le ciel. Alors, une main descendit du ciel et prit les clés.
Le Talmud dit qu'à chaque génération, la même main redescend et offre aux hommes les clés du Temple. C'est peut-être le devoir de chacun de prendre ces clés et d'accepter le défi de la reconstruction
RECAPITULATIF DES FETES
- Rosh Hashana - Le 1 et 2 Tishri
Jeûne de Guedalia - 3 Tishri
Yom Kippour - Le 10 Tishri
Souccot - Du 15 au 21 Tishri
Hochaana Rabba - Le 21 Tishri
Chemini Atseret - Le 22 et 23 Tichri
Simha Torah - Le 23 Tishri
Hanoucca - Du 25 Kislev au 2 Tevet
Jeûne de Tevet - 10 Tevet
Tou bi Chevat - Le 15 Chevat
Jeûne d'Esther - 13 Adar
Pourim - Le 14 Adar
Pourim Chochane - Le 15 Adar
Jeûne 1er Nés - 14 Nissan
Pessah - Du 15 au 22 Nissan
Yom haShoa - Le 27 Nissan ....... 21 Avril 2009
Journée du Souvenir - Le 4 Iyar ........ 28 Avril
Yom haatsmaout - Le 5 Iyar ....... 29 Avril
Pessah Cheni - Le 14 Iyar ....... 8 Mai
Lag ba Omer - Le 18 Iyar ......12 Mai
Yom Yérouchalaïm - Le 28 Iyar ....... 22 Mai
Chavouot - Le 6 et 7 Sivan ...... 29 et 30 Mai
Jeûne de Tamouz - 17 Tamouz ....... 9 Juillet
Tisha be Av - 9 Av ....... 30 Juillet
Tou Beav - Le 15 Av
TOU BICHEVAT
Reuven Rubin
GUIDE
CONTE
ORIGINE
Le 15 Chevat constitue le nouvel an des arbres
Nous honorons ce jour par la consommation de nouveaux fruits (que l'on a pas gouté depuis un an) sur lesquels on fera la bénédiction de Chééhéyanou.
Tou Bichevat représente un moment de prières et de jugement, même pour l'arbre;
La vertu du D.. Créateur, consiste à esquisser à chaque nouvel an, tous les moments jusqu'à la fin de l'existence de ses créatures; c'est aussi le moment, de prier pour la réussite de cet arbre.
La Torah a assimilé l'Homme à l'arbre des champs, et donc, le jour du jugement de l'arbre, est quelque part aussi, un jour de jugement pour l'Homme; en dépit de l'austérité d'un jugement, nous sommes malgré tout gais et Joyeux.
Ce nouvel an des arbres inaugure le renouveau de la nature de la terre d'Israel où la sève monte dans les troncs des arbres qui entrent en fleur et embellissent le paysage.
Tou bichevat,ne comporte pas d'interdiction de travailler, ni de festin, ni de prière supplémentaire. Aujourd'hui, nous le marquons par la consommation des sept fruits par lesquels a été bénie la terre d'Israel, et qui sont :
Ble, Orge, Raisin, Figue, Grenades, Olives, Dattes
On compte quatre " Nouvel An " :
Sarah WEIZMAN
Le 1er Nissan est le Nouvel An pour le compte des années des rois et pour les fêtes de pèlerinage ; le 1er Eloul est le Nouvel An pour la dîme du bétail; le 1er Tichri, pour le compte des années, des années sabbatiques, des jubilés, des plantations et des légumes ; le 1er Chevat est le Nouvel An pour l'arbre, selon l'Ecole de Chammaï, et le 15 du mois, selon l'Ecole de Hillel. " (Talmud Roch Hachana 1,1)
Tou Bichevat (Tou étant composé des lettres Teth et Vav, dont la somme des valeurs numériques est 15) est une fête qui tombe le 15 du mois de Chevat. C'est le Nouvel An des arbres : tous les fruits qui poussent à partir de cette date comptent pour l'année à venir pour le prélevement de la dîme des fruits de l'arbre. Cette date est sujette à discussion entre les deux sages talmudiques Hillel et Chammaï. Pour Chamaï, le Nouvel An des Arbres doit être fixé le 1er du mois, comme pour les autres Nouvel An. Hillel considère que le renouvellement de la nature est plus amorcé vers le 15 du mois ; c'est pourquoi, il le fixe à cette date, et c'est son opinion que la Loi retiendra, comme dans la plupart des cas. Ce jour a donc été fixé pour le compte des dîmes des fruits de l'arbre. Et ce n'est pas un hasard : on considère en effet que dans le climat de la Terre d'Israël, la saison des pluies touche à sa fin, la sève est montée dans les arbres qui commencent à bourgeonner (c'est d'ailleurs ce qu'explique Rachi, le commentateur médiéval, sur le texte que nous avons cité plus haut). Cet aspect très technique de ce Jour de l'An a été sublimé au XVIème siècle par les Kabbaliste de Safed. Le Nouvel An des arbres se pare désormais d'un habit symbolique et réitère l'attachement charnel des juifs exilés à leur terre.
QUELQUES COUTUMES
Les Kabbalistes ont fait du 15 Chevat un véritable jour de fête. Ils y ont introduit un rituel, que l'on nomme " Le Seder de Tou Bichevat ". Celui-ci est décrit pour la première fois dans l'ouvrage mystique "Hemdat Yamim " qui est publié en 1763, et il consiste en la consommation de vin rouge, de vin blanc, de " fruits d'Israël " (ce sont les fruits dont la Terre d'Israël a été bénie, à savoir le blé, l'orge, la datte, la figue, la grenade, le raisin et l'olive). Tout ceci est fait dans un ordre bien précis et accompagné de la lecture de textes de la Bible ou du Zohar (principal ouvrage de la Kabbale). Cette coutume s'est vite répandue à travers les communautés juives de diaspora, et elle est devenue un moment majeur de l'expression de la nostalgie du peuple juif de sa terre, à travers les siècles et les pays.
On s'efforce de consommer les 7 Fruits d'Israël et au moins un fruit nouveau.
Plusieurs coutumes ont été adoptées à Tou Bichevat, jour de fête non chômé. On a l'habitude de faire un repas de famille au cours duquel on déguste le plus de fruits possible ; au minimum 15 pour certains. On s'efforce de consommer les 7 Fruits d'Israël (qui ne viennent pas forcément d'Israël) et au moins un fruit nouveau (sur lequel on prononce la bénédiction Chéhé'héyanou). Depuis le retour du peuple juif sur sa Terre et la création de l'Etat d'Israël, on a décidé de marquer ce jour par la plantation d'arbres. Les écoliers sortent dans les forêts et plantent chacun leur arbre, et toute une pédagogie est mise en place autour des thèmes de l'attachement à la Terre d'Israël et aux valeurs écologiques.
" CAR L'HOMME EST UN ARBRE DES CHAMPS "
Si le Nouvel An des arbres est célébré de manière somme toute matérielle par la consommation de fruits, il n'en reste pas moins une fête à forte connotation spirituelle. Loin d'être une pure célébration écologique (dans le sens moderne du terme) et dénué de toute velléité de panthéisme, il se veut réflexion autour des interrelations entre l'homme, D.ieu, la nature, le peuple juif et la Terre d'Israël.
" Car l'homme est un arbre des champs ". (Deutéronome 20, 19) A travers ce verset, la Torah initie une réflexion sur le passé, le présent et le devenir de l'individu. Trois composants essentiels font qu'un arbre est arbre : les racines, le tronc et les produits : feuilles, fleurs et fruits. Les racines sont essentielles à la croissance d'un arbre : plus elles sont fortes et implantées dans un sol riche, plus fort sera l'arbre. Les racines, c'est l'ascendance, la famille, l'enfance, les bases de l'éducation, de la morale et de la foi ; c'est prendre pied dans une histoire familiale, c'est " avoir des racines " ancrées dans une tradition, c'est puiser son énergie dans un terreau nourricier. Se couper de ses racines, c'est un peu se couper les vivres : on peut en mourir. Les racines donnent le tronc : celui-ci représente l'éducation, l'enfance et l'adolescence, l'âge auquel l'on se " fait ". Encore faut-il qu'il soit assez fort et étoffé pour résister au vent et à la tempête ; l'éducation doit être fondée sur des principes moraux et religieux suffisamment cohérents pour que le futur adulte puisse résister à toutes les tentations négatives. Et de même que le tronc ne cesse de s'épaissir, l'étude et les connaissances sont indispensables à la bonne croissance de l'être humain.
L'homme doit produire des fruits et irradier autour de lui : accomplir les commandements divins, faire de bonnes actions.
Cependant, le seul développement personnel ne suffit pas à l'individu ; il serait stérile. Tout comme l'arbre justifie son existence par ses fonctions de producteur d'oxygène et de bois, de nourricier pour les hommes et le monde animal ou tout simplement, par le fait qu'il procure de l'ombre en été et du plaisir à la vue, l'homme doit produire des fruits et irradier autour de lui : accomplir les commandements divins, faire de bonnes actions, communiquer, échanger et partager. C'est là ce qui fait un être humain accompli, c'est là le devenir de l'homme, qui évolue dans le rapport à autrui. Et pour tout cela, pour que l'arbre puisse se développer, il est un élément indispensable : l'eau. Pour un juif, l'élément vital est la Torah : à plusieurs reprises dans la Bible, la Torah est comparée à l'eau, à un puits d'eaux vivifiantes (entre autres Deut. 32:2) ; c'est elle qui l'accompagne sa vie durant, c'est elle qui le guide et le fortifie. La fête de Tou Bichevat, est donc l'occasion de fêter la nature et de remercier D.ieu pour Sa création et la jouissance qu'Il nous en accorde. C'est aussi le temps d'une manifestation d'amour pour la Terre d'Israël. Mais c'est surtout le moment de faire le point sur notre croissance personnelle pour que notre arbre, poumon de la terre, puisse donner ses fruits et que tous en bénéficient.
Il est écrit dans Avot de Rabbi Nathan que Rabbi Yohanan ben Zakaï avait l’habitude de dire : « si tu as une graine dans ta main et que quelqu’un te préviens que le messie est arrivé, reste là où tu es, plante la graine et, ensuite, tu peux partir en courant pour lui souhaiter la bienvenue ». Il semblerait qu’il se soit mis d’accord avec Franz Kafka, quand il écrivait presque 2000 ans après dans ses « paraboles » que « le messie viendra seulement quand ce sera nécessaire ; il ne viendra que le jour après son arrivé. »
Tou Bichevat, prélude de cette époque messianique pléthorique de semences et de récoltes, nous fait revenir pour quelques instants dans ce jardin d’Eden duquel nous venons et vers lequel, depuis que nous en sommes sortis, nous essayons de retourner.
HANOUCCAH
GUIDE
BOUGIE
Acrylique de Dina
le 25 Kislev
Finit le 2 Tevet
Hanoucca, par le Grand Rabbin Moshé M.Levy
Si un non-juif passe devant une maison juive et voit par la fenêtre les lumières de Hanoukka, alors que la maison est illuminée, il se posera sûrement la question sur l'importance et la raison de ces petites flammes.
Tous ceux qui connaissent l'histoire juive savent (ou devraient savoir) la raison de cette fête : c'est l'histoire du roi grec de Syrie, Antiochus Epiphanes qui a occupé la Palestine (Judée) et, aidé par la complaisance de Juifs héllénisants, a voulu hélléniser la vie du peuple juif.
Pour la première fois dans l'histoire, le peuple d'Israël a dû se mesurer à une culture étrangère qui a voulu l'absorber, le réduire et l'assimiler. Ce n'est pas la première fois que le peuple juif a dû affronter des ennemis beaucoup plus importants et plus puissants, mais la lutte n'a jamais eu un tel caractère.
800 ans avant l'ère commune, les armées de Chalmanassar sont entrées dans le territoire du Royaume de Chomron et ont déporté les dix tribus d'Israël qui le composaient. Comme la majeure partie du peuple juif en opposition au Royaume de Judée, était à moitié idôlatre, assimilée parmi les ennemis vainqueurs, il disparut facilement..
130 ans plus tard, les armées de Nabuchodonosor, roi de Babylone, occupèrent la Judée. Après des guerres particulièrement violentes entre les soldats d'Israël et les Babyloniens, Jérusalem fut détruite, le Beith Hamikdach du roi Salomon fut brûlé et le peuple déporté à Babylone. Là en exil, on leur a imposé la domination politique, mais les autorités babyloniennes ne sont pas intervenues dans le mode de vie religieuse des fils d'Israël.
Aux Babyloniens ont succédé les Perses. Cyrus, roi de Perse s'est montré très bon avec les Juifs. Il les a encouragés et leur accorda la liberté de retourner dans leur patrie, de la reconstruire et de rebâtir le Temple, de s'y organiser à leur manière, étant donné qu'ils n'avaient pas été contaminés par le paganisme.
Ce ne fut pas la même chose avec les Grecs de Syrie. Sûrs de la supériorité de leur haute culture, ils traitaient les autres peuples dominés de barbares et d'arriérés. Ils ont voulu imposer leur civilisation et leur religion. C'était une obligation d'adhérer à leur manière de vivre. Si une personne était contraire ou résistait à leur culture et à leur religion, elle était tuée.
Et c'est cette situation qui sévissait en Israël en l'an 165 avant l'ère commune. Les familles qui formaient l'élite de la population juive, les Saducéens hellénisants, n'avaient pas attendus d' y être forcés, ils trouvaient cette culture très séduisante. Ils soutinrent Antiochus Epiphane dans ses projets.
A son retour d'une guerre perdue en Egypte, Antiochus Epiphanes favorisé par cette situation et par les intrigues qui séparaient les Hassidim des héllénisants, entra un jour de shabbat dans le temple de Jérusalem, tua tous les Juifs fidèles à leur D. Il mit à sac tous les objets sacrés ainsi que trésor qui contenait les dons du peuple. Peu de jours après, il introduisit la statue de Zeus dans le Temple obligeant les Juifs à prendre part avec les prêtres paiens, aux sacrifices qui étaient immolés en l'honneur de l'idole de Zeus.
Cette provocation a suffit, pour que le drapeau de la révolte soit hissé par Mathatias, de la famille des Hasmonéens, du Cohen Gadol, accompagné de ses 5 fils, avec le cri : " Mi l'Amonai elai " (Tous ceux qui sont pour D., me suivent). Dès ce moment, la guerre du Judaïsme contre le paganisme fut engagée.
Des combats terribles eurent lieu avec différentes armées dirrigées par différents généraux grecs, comme Nikanor et Gorgias. Grâce à l'appui de D., qui s'est dressé dans toute Sa miséricorde, la petite armée des Maccabés a soutenu différents combats. Ils arrivèrent avec .l'aide de D., à repousser l'ennemi de Jérusalem. Ils entrèrent dans le temple, le nettoyèrent de toutes les graisses des sacrifices faits en l'honneur de Zeus. Ils enlevèrent la statue de Zeus, pour la réduire en poussière. Ensuite, ils purifièrent le sanctuaire et allumèrent les lumières ainsi qu'il est écrit : " Veidlikou nerot behatzrot kodcheha ". Ainsi cet événement fut célébré avec une grande allégresse durant 8 jours et la fête de Hanoukka, consacrée.
Sans l'assistance divine, puisque c'est une petite armée que les Maccabés ont portée à la victoire du judaïsme sur le paganisme, on n'aurait plus parlé de la religion juive et du peuple d'Israël. Ainsi la première crise de l'assimilation fut annihilée par la victoire et la liberté des Maccabés.
C'est pour cela qu' à Hanoukka, on lit le Hallel : chant de joie et d'hommage à D. pour les merveilles qu' Il fait en faveur de Son peuple.
Il faut célébrer la fête de Hanoukka tous les ans. Les docteurs de la Loi ont dit : " Si toutes les fêtes sont supprimées un jour, la fête de Hanoukka continuera à être célébrée avec joie dans nos maisons et nos coeurs seront illuminés par ses lumières. " Les flammes de Hanoukka évoquent la valeur morale, les sentiments nobles et constants de l'âme juive.
Bonne fête de Hanoukka !
Docteur Elie Botbol
Strasbourg
L’allumage des lumières de Hanoucca coïncide avec la période de la célébration de la fête chrétienne de Noël mais aussi avec la fête païenne du solstice d’hiver qui glorifiait le dieu de la lumière Mithra. Le thème de la lumière présent dans ces trois commémorations comporte le risque de confusion du sens de ces festivités. D’ailleurs, l’envahissement de l’espace public et médiatique par des illuminations de tous genres tend à brouiller davantage la spécificité et l’origine historique de ces traditions, comme si la symbolique commune de la lumière qu’elles drainent prédominait, au détriment de leur sens propre.
Cette tentation n’est pas seulement le fait de ceux qui ignorent tout de l’histoire des religions, il existe aussi, en effet, une tendance chez certains historiens à trouver une filiation entre des rites similaires alors même que dans le fond ils n’ont rien de commun. La similitude entre les lumières de Hanoucca, les illuminations de Noël ou encore les feux du culte de Mithra n’échappe pas à la règle.
Afin de prendre le contre-pied de cette dérive, rappelons le sens et l’origine du rite des lumières de Hanoucca tels qu’ils sont relatés par le Talmud. Lorsqu’en l’an 164 avant l’ère chrétienne, les hommes de la dynastie hasmonéenne sont parvenus à réinvestir le Temple de Jérusalem souillé et dédié par les Grecs à Antiochus Epiphane, ils ne trouvèrent qu’une seule fiole d’huile pure cachetée par le sceau du Cohen gadol. Celle-ci ne contenait qu’une provision d’une seule journée pour l’allumage de la ménora, mais elle brûla miraculeusement durant huit jours. « L’année suivante, on fixa ces jours en les célébrant comme jours de fête, de louange et de gratitude » (Chabat 21b).
Il est permis de penser qu’aucune institution rabbinique d’allumage de Hanoucca n’avait été encore établie à cette époque puisque ce passage talmudique ne fait état que « des jours de fête, de louange et de gratitude » - et non de l’allumage. Il semble qu’aussi longtemps que l’allumage quotidien de la ménora du Temple était effectué, on pouvait surseoir à la commémoration du miracle de la fiole par l’allumage individuel de la hanoukia dans les foyers. Ce rituel a pu être institué plus tard, sans doute au premier siècle après la destruction du Temple. Mais cette concession interprétative ne signifie pas pour autant que le rite de l’allumage a été institué tardivement dans un esprit de mimétisme des pratiques romaines tel l’allumage de bougies sur l’autel de Saturne, comme le prétendent ces historiens.
Concernant l’allumage, le Talmud rapporte : Le commandement de Hanoucca consiste à allumer une veilleuse par maître de maison. Ceux qui souhaitent faire mieux, allument une par personne. Et encore mieux : ils allument par ordre décroissant de huit veilleuses à une seule « selon les jours sortant », pour l’école de Chamaï, et en allant crescendo de une à huit veilleuses « selon les jours entrant », pour l’école de Hillel.
Ce débat n’est pas sans nous rappeler les Saturnales et les Calendes, fêtes romaines qui duraient huit jours chacune et qui encadraient le solstice d’hiver. La décroissance des lumières proposée par Chamaï pourrait évoquer le raccourcissement des jours commémoré par les Saturnales et le crescendo de Hillel renverrait au renouveau solaire célébré par les Calendes. Voilà donc, pour ces historiens, la preuve de la filiation rituelle entre les lumières de Hanoucca d’apparition tardive - au premier siècle - et ces fêtes païennes antiques réaménagées par les Romains.
Certes, cette filiation est avérée concernant Noël. En effet, pour enrayer le culte païen des Saturnales et promouvoir le christianisme à Rome, le pape Sylvestre I fit avancer en l’an 320 la commémoration de la nativité chrétienne du 6 janvier au 25 décembre. Ainsi, le dieu Mithra laissa place au nouveau « dieu invaincu » des chrétiens. D’ailleurs, le dimanche (jour du dieu Soleil) a été aussi adopté comme jour de repos dans tout l’empire romain pour contenter païens et chrétiens, en l’an 321.
Qu’en est-il de la filiation des lumières de Hanoucca avec un culte antérieur ?
Dans le traité ‘Avoda zara 8a, il est fait mention d’une superposition de ces fêtes romaines avec un modèle plus ancien remontant au premier homme, Adam. Celui-ci avait célébré les huit jours précédant et suivant le solstice d’hiver pour exprimer sa reconnaissance envers D.ieu qui l’avait épargné de la mort. Il pensait, en effet, que la mort qui fut décrétée à son encontre comme sanction de sa désobéissance à l’injonction du fruit défendu se réalisait progressivement au fur et à mesure que les jours s’obscurcissaient. Lorsqu’il se rendit compte que les jours augmentaient leur durée à partir du solstice d’hiver, il comprit que ce phénomène était naturel et qu’il n’était pas dirigé contre lui. « L’année suivante, il en fit des jours de fête ». Aussi, pour le Talmud, la célébration païenne qui s’ensuivit à travers les siècles n’était rien d’autre que la déviation vers l’idolâtrie de ces jours consacrés à D.ieu par Adam.
Les lumières de Hanoucca ne peuvent en aucune façon être la réplique juive des fêtes romaines, et ce pour deux raisons.
La première relève du décalage existant entre les calendriers solaire et lunaire. Le crescendo des lumières prôné par Hillel ne peut, en effet, mimer les Calendes romaines car Hanoucca est souvent célébré bien avant le solstice d’hiver, au moment où précisément la luminosité des jours va en décroissant. De même, la décroissance des flammes de Chamaï pourrait coïncider avec l’après solstice lorsque Hanoucca est tardif et être ainsi déphasée par rapport aux Saturnales. Quel sens aurait un allumage qui déclinerait - comme le propose Chamaï - alors qu’après le solstice le soleil reprend de la vigueur ?
De plus, l’institution de base de l’allumage de Hanoucca ne demandant qu’une seule veilleuse par soir, il serait inadéquat de conférer à ce précepte une quelconque référence à la décroissance ou à la progression du soleil célébrées par ces fêtes romaines.
La seconde raison porte sur le fond. Le miracle de la fiole de Hanoucca ne signifie-t-il pas qu’au-delà de la nature et du déterminisme, il y a dans le judaïsme une réalité vivante qui puise sa force et sa source non pas dans les contingences de ce monde-ci - du dieu Soleil - mais dans une lumière transcendante enfouie dans l’esprit et dans le cœur de chacun d’entre les hommes. La célébration du miracle de Hanoucca vise précisément à perpétuer une lumière qui n’a rien de naturel, une lumière qui n’éblouit pas mais qui, au contraire, peine à exister et à survivre, à l’image de nos petites flammes de la Hanoukia qui s’accrochent difficilement à leurs mèches de coton. Cette lumière, c’est l’âme juive qui vacille et qui cherche son chemin à travers l’histoire sans se laisser éblouir par les attractions lumineuses venant de toutes parts, qu’elles soient grecques, romaines ou autres. Cette âme juive se reconnaît dans la lumière de la petite fiole d’huile cachetée par le Cohen gadol qui n’attend rien d’autre que d’être rallumée dans un sanctuaire épuré de toutes les scories. Et celle-là n’a rien de commun avec le dieu Soleil ou Mithra.
Dans le rituel de Hanérot halalou récité après l’allumage de la Hanoukia, le texte met l’accent sur une précaution centrale : « Ces flammes sont saintes ; nous n’avons pas le droit d’en tirer profit mais seulement de les scruter ». En effet, ces lumières ne sont pas là pour nous illuminer à l’instar des illuminations de Noël ; elles sollicitent, au contraire, notre protection eu égard à la fragilité de leur flamme. Rien de commun donc avec la célébration fastueuse du dieu Soleil ou de ses substituts. Plus qu’une célébration, Hanoucca est une sollicitation et une prise de conscience de l’appel qui nous a été adressé par le biais du miracle de la fiole d’huile. Dans un monde où le beau, les apparences et le monde de l’extériorité sont valorisées plus que tout, dans cette « obscurité grecque » qui voudrait nous faire « prendre des vessies pour des lanternes », la flamme de Hanoucca nous rappelle à l’ordre, à l’ordre de l’intime, de l’invisible, du spirituel et de la pureté du corps et de l’âme.
Une fête précieuse
Valeur de la fête de Hanouccah selon Rambam
(Maïmonide)
Dans son Mishné Torah, ouvrage de synthèse de Talmud, Rambam présente les lois pratiques de la fête de Hanouccah. Il souligne la valeur de cette fête instituée par les rabbins, en raison du miracle dont cette fête est porteuse.
Rambam lois de Méguila et de Hanouccah
Chapitre IV, lois 12
La mitsva (commandement) de Hanouccah est très précieuse. Et tout homme s’efforcera de l’accomplir, afin de faire connaître le miracle, et d’ajouter la louange et la reconnaissance à l’Eternel, pour les miracles qu’Il a réalisé pour nous. Même s’il se nourrit que grâce à la caisse de bienfaisance, il demandera ou il vendra son habit, et il achètera de l’huile et des mèches pour allumer.
Le miracle de Hanouccah au regard du Talmud
Le Talmud reprend les faits historiques de Hanouccah, mais il ne met pas l’accent sur la victoire militaire, mais sur un autre miracle : le fiole d’huile qui brûla huit jours au lieu d’un seul.
Traité Shabbath 21 b
Nos sages ont enseigné : Le 25 kislev commence les huit jours de Hanouccah, et ils est interdit d’exprimer des oraisons funèbres et d’y jeûner. Car lorsque les Grecs sont entré dans le Sanctuaire, ils ont souillé toutes les huiles (consacrées). Et lorsque s’est levé la royauté des Asmonéens et qu’ils ont vaincu, ils ont cherché (de
l’huile pure) et ils n’ont trouvé qu’une seule fiole qui portait le sceau du grand prêtre. Mais il n’y avait qu’une quantité d’huile pour brûler un jour, un miracle fut réalisé et ils purent allumer huit jours. L’année suivante, les sages instituèrent ces jours en fêtes de louanges et reconnaissance.
Mèches et huiles
Lumières de Hanouccah et lumières de Shabbath
Une page de Talmud présente toujours une discussion ou plusieurs discussions entre les maîtres. La question qui oppose ici Rav Houna et Rabbi Zira concerne la nature de l’huile de Hanouccah par rapport à celle de Shabbath. Question anodine pour les uns, qui cache un thème de fond : la place des fêtes rabbiniques face aux fêtes de la Torah.
Traité Shabbath Page 21 a
Rav Houna enseigne : les mèches et les huiles dont les sages ont dit qu’on ne pouvait les utiliser pour les lumières de Shabbath, on ne peut les utiliser pour les lumières de Hanouccah, que ce soit en semaine ou que ce soit (la veille de) Shabbath. Rabba dit : Quelle est la raison de Rav Houna ? Car Rav Houna pense que si la lumière de Hanouccah s’éteint,il faut la rallumer (c’est pourquoi a priori, il faudra une bonne huile comme Shabbath) et il est permis de se servir de sa lumière. Rav Hisda pense que l’on peut utiliser les huiles
(interdites pour la lumière du Shabbath) pour la semaine (de Hanouccah), mais pas (la veille du) Shabbath (car on ne peut pas rallumer les lumières durant Shabbath).
Rav Zira dit au nom de Rav Matana, d’autres disent que Rabbi Zira a parlé au nom de Rav : les mèches et les huiles dont les sages ont dit qu’on ne pouvait les utiliser pour les lumières de Shabbath, on peut allumer les lumières de Hanouccah, soit en semaine soit (la veille de) Shabbath. Rav Yirmiya : Quelle est la raison de Rav ? Car il pense que si la lumière s’éteint, il n’est pas nécessaire de rallumer et il est interdit d’utiliser sa lumière.
akadem
SOUKKOT
le 15 Tishri
Dans le troisième livre de la Bible, Le Levitique , on lit dans le vingt-troisième chapitre, les versets 42 et 43: «Vous demeurerez pendant 7 jours sous des tentes, tous les indigènes en Israël demeureront sous des tentes, afin que vos descendants sachent que j'ai fait habiter sous des tentes les enfants d'Israël, après les avoir fait sortir du pays d'Égypte. »
Cette fête qui dure pendant 7 jours, s'appelle SUKKOT, ou parfois la fête des Tabernacles ou des Tentes et elle a lieu après les fêtes saintes les plus solennelles de l'année juive, Roch Hachana (le jour de l'an juif) et Yom Kippour (le jour des expiations). Cette fête est une façon de se souvenir que les Juifs, en route à travers le désert vers la terre promise, n'avaient pas d'habitations permanentes. Donc les tentes ou les «sukkas» servent à symboliser l'insécurité de la vie du peuple juif.
«SUKKOT» est aussi une fête d'automne et de la moisson qui nous rend reconnaissants de la bonté et de la fidélité de Dieu. C'était la coutume aux temps anciens en Palestine, de déplacer tout le monde aux champs et d'habiter des tentes pour compléter la récolte avant les pluies d'automne et pour protéger ainsi les fruits mûrs des voleurs.
D'après la loi qu'on trouve dans le Lévitique, la fête de SUKKOT est célébrée chaque année en construisant des tentes qui ressemblent à de petites cabanes ou baraques. En ce temps de réjouissances, ces petites cabanes appelées «SUKKA» sont construites dans l'arrière-cour pour y accomoder tous les membres de la famille. Ceux qui habitent des appartements transforment leur balcon en Soukka en le décorant de branches et de fruits pour la tête.
PRESENTATION
VIDEO
POESIE
ETUDE
JOIE
TICHRI
BOUQUET
" Vous prendrez , le premier jour, du fruit de l'arbre Hadar (Ethrog) , des branches de palmier (Loulav), des rameaux de myrte et des branches de saules de rivière ; et vous vous réjouirez , en présence de l'Eternel votre D.ieu , pendant sept jours " (Lévitique 23,40)
Les 4 ESPECES
L’étrog, un citron cultivé en Israël, possède à la fois le goût et l’odeur. Il est comme les fils d’Israël qui ont à la fois la connaissance – odeur – et les fruits des bonnes actions – goût – de l’enseignement de la vie – la Torah.
Le palmier a des fruits mais pas d’odeur. Il représente ceux qui profitent des enseignements de la Torah, mais ne savent pas en répandre la connaissance. Dans le bouquet il y en a donc une branche.
La myrte a une bonne odeur, mais pas de fruits. Elle représente ceux qui ont la connaissance de la Torah, mais ne savent pas la fructifier dans leurs actions. Dans le bouquet il y en a trois branches.
Les deux branches de saule sont sans goût ni odeur. Ils représentent ceux qui n’ont ni connaissance ni action, fruits de la Torah, mais ils font quand même partie du Peuple d’Israël.
Et c’est en faisant un bouquet de toutes ces quatre espèces de plantes, qui représentent l’ensemble du Peuple d’Israël, que l’on acclame l’Eternel qui a sauvé son Peuple pour en faire son serviteur.
Préserve, Seigneur, la terre, de tout fléau …..
HOSANNAH
Sauve-nous en faveur de ton éternité,
de tes mystérieux attributs
de ta puissance et de ta dignité,
de ta bienveillance, de ta Sainteté,
et de ta miséricorde infinie.
Priere de Soukkot
HOCHANA RABBA
SHEMINI ATSERET
SIMHAT THORA
Peinture
Le poids de la fête de Chemini Atséret
Les fêtes de Chemini Atséret et Simh'at Torah succèdent à celle de Souccot. Après avoir offert à D. dans le Beth Hamikdach les sacrifices propres à la fête de souccot, l'Eternel nous retient un ultime jour à Yérouchalayim afin que nous lui présentions une dernière offrande.
Contrairement aux sacrifices offerts les sept premiers jours de Souccot pour le bien-être des soixante-dix nations, le présent apporté en ce jour de Chemini Atsérét vient défendre les intérêts du peuple juif. Pour autant quelle est la raison implicite qui justifie ce cadeau à l'Eternel ?
D. ne supporte pas de voir ses enfants Le quitter. Aussi Il nous demande de rester un jour de plus à Ses côtés. Offrez-moi ne serait-ce qu'un taureau et un bélier en ce jour de Chémini Atséret demande-t-Il. Le principal est que vous demeuriez encore un jour à mes côtés.
Cette offrande souligne donc l'amour particulier que D. nous porte. Pour autant cela ne nous explique pas en quoi la séparation sera plus facile le lendemain ?
Durant les sept jours de Souccot le peuple juif s'est uni autour de la mitsva du « loulav ». Ce geste a réuni quatre espèces représentant les quatre catégories du peuple juif.
Le tsadik (l'étrog) empli d'étude de thora et d'accomplissements des mitsvots comme l'homme simple (la Arava) qui n'a aucun mérite à son actif, tout le monde s'est uni autour de la mitsva du «loulav» durant les sept jours de Souccot.
Avec la conclusion de ces festivités s'estompe le lien qui nous maintenait unis ensemble à l'Eternel. Il nous demande alors de Lui offrir un sacrifice le jour de Chémini Atsérét. A travers cette offrande nous puiserons la force de demeurer soudé durant toute l'année. A l'image de ce sacrifice unique qui symbolise l'unité par excellence.
Contrairement aux quatre espèces qui demeurèrent physiquement dissociables durant tout Souccot, le cadeau unique que nous présentons à l'Eternel le jour de Chemini Atsérét nous donne la force de demeurer unis dans toutes les circonstances. L'Eternel est alors heureux. Lui qui se réjouit de nous voir unis et souffre lorsque nous nous divisons. Il peut nous laisser rentrer dans nos maisons en toute tranquillité. Cette entente mutuelle potentiellement acquise sera le réceptacle adéquat pour recevoir Ses bénédictions.
Que D. fasse qu'avant la venue des fêtes de Chemini Atsérét et Simh'at Thora, nous ayons le mérite de nous réjouir en dansant et en écoutant la « nouvelle thora » de notre juste Machia'h dès aujourd'hui.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ots Vol II.
Sim'hat Thora (la joie de la Thora)
La réelle signification de la Torah n'est pas seulement l'intelligence et la compréhension, mais, surtout, sa sainteté. C'est pourquoi même les gens ignorants récitent les bénédictions sur la Torah, car, à ce niveau, tous les Juifs se rattachent à elle. Toutefois, dans la mesure où la Torah doit pénétrer l'individu et l'imprégner totalement et non lui demeurer étrangère, l'étude et la compréhension sont également nécessaires. Par elles le Juif établit une relation plus intime entre l'essence de la Torah et l'essence de son âme, et les unit.
Nous dansons, par conséquent, à Sim'hat Torah avec la Torah dissimulée dans sa mante, inaccessible à nos yeux, ce qui symbolise le degré auquel elle est au-delà de notre compréhension. En effet, notre allégresse en ce jour n'est pas fondée sur notre compréhension de la Torah, mais plutôt sur le fait qu'à travers elle nous nous rattachons à D.ieu, dans Son Essence. Nous exprimons donc notre joie en dansant avec nos pieds, parce que les pieds symbolisent la soumission, la foi, car ils ne font qu'obéir à la volonté de l'intellect qui les guide.
Cette allégresse avec la Torah cachée sous sa mante a lieu au commencement de l'année, après le repentir au cours du mois d'Eloul, après Roch Hachana, les Dix Jours de Repentance, Souccot et Chemini Atseret. Au début d'une nouvelle année de « travail » au service de D.ieu, tous les Juifs sont comme le petit enfant dont on commence l'éducation, et eux aussi doivent commencer avec la prise de conscience exprimée dans le verset « Torah tsiva lanou Moché », « La Torah que Moïse nous a ordonnée ... », c'est-à-dire avec soumission au Joug Divin. Avec cette base, l'étude logique et raisonnée de la Torah tout au long de l'année sera imprégnée de foi et de dévotion totale à D.ieu.
Maintenant, nous pouvons comprendre les paroles du précédent Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its'hak Schneerson : « A Sim'hat Torah, la Torah désire danser autour de la bimah (support où est lu la thora). Mais, puisqu'elle ne possède pas de pieds, les Juifs lui en tiennent lieu, en la portant autour de la bimah, de la même façon que les pieds marchent et supportent la tête d'une personne vers la destination de son choix. »
Que veut dire qu'un Juif représente les pieds de la Torah ?
Ceci veut dire que lorsqu'un Juif danse à Sim'hat Torah, il se soumet totalement à la Volonté de D.ieu au point qu'il ne se conçoit plus comme un être indépendant. Il devient ce que les pieds sont à la tête, subordonnés et répondant instantanément au désir de l'esprit. Si les pieds se ressentent comme une existence individuelle, s'ils « réfléchissent » avant de suivre les directives de l'esprit, alors c'est un signe de maladie. Un Juif est comme « les pieds du Séfère Torah », il accepte et décide fermement que durant l'année suivante il sera complètement soumis à la Torah ; si fermement que tout ce qu'elle demande lui devient inhérent et naturel. Et, de la même manière que les pieds mènent la tête vers le lieu qu'elle ne pourrait atteindre d'elle-même, les Juifs, en acceptant le joug de la Torah avec joie, apportent une exaltation spirituelle à la Torah.
Voici la signification profonde de l'expression au pluriel désignant cette fête : « Le temps de notre joie ». Les Juifs se réjouissent avec la Torah et la Torah se réjouit avec le peuple juif, car leurs actions lui permettent une ascension spirituelle encore plus grande. C'est pourquoi nous devons nous réjouir de toutes nos forces durant les Hakafots (moment de réjouissance avec la thora) de Sim'hat Thora.
Que D. fasse qu'avant les fêtes de Chemini Atsérét et de Sim'hat Thora, nous ayons le mérite de nous réjouir en dansant et en écoutant la « nouvelle thora » de notre juste Machia'h dans la grande Souccah qui rassemblera avec l'aide de D. dès aujourd'hui tout le peuple juif.
Issu de Discours du Rabbi de Loubavitch. Fête de Chemini Atsérét et Sim'hat Thora
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